Percorso : HOME > Cassiciaco > Vexata quaestio > Poujoulat Joseph

Poujoulat Joseph: Histoire de saint Augustin

Copertina del libro di M. Joseph Poujoulat nell'edizione settima di Tours del 1885

Copertina del libro di M. Joseph Poujoulat nell'edizione settima di Tours del 1885

 

 

 

HISTOIRE DE SAINT AUGUSTIN

di M. Poujoulat

pp. 122-124

Cassago corrisponde al rus Cassiciacum di Agostino

settima edizione pubblicata a Tours dalla Tipografia Alfred Mame et Fils nel 1885

 

 

 

Nous ne trouvons plus rien dans le oeuvres d'Augustin qui ait pu être écrit de Cassiacum.

Combien il serait intéressant et doux pour nous de parcourir cette retraite, de reconnaître l'emplacement de la demeure d'Augustin et de ses amis, l'emplacement des bains, le ruisseau dont le murmure donna lieu au livre de l'Ordre, la prairie où se réunissait souvent la jeune académie !

Nous aurions aimé à reproduire les couleurs de ces lieux si chers à notre pensée !

D'aprés des recherches récentes et d'une incontestable exactitude [1] Cassago de Brianza, à sept à huit lieues de Milan, nous représente Cassiacum. L'ancien palais des Visconti de Modrone occupe la place de la maison de Verecondus, au sommet d'une colline. Aujourd'hui, comme au temps d'Augustin, une prairie couvre le penchant de ce coteau. On retrouve la rivière qui, à l'aide d'un petit acqueduc, fournissait l'eau aux bains de Verecondus et se précipitait ensuite avec grand bruit sur des rochers, silicibus irruens ... precipitante se flumine.

La rivière se nomme Ganbajone, jadis Cambalionum, et vient du mont Sirtori; elle coule dans un charmant vallon boisé, et y forme des cascades. Cassago est un fertile et tranquille abri, un pays gras, comme l'indique son nom, au milieu des montagnes; nous avons cité le mont Sirtori; citons encore les monts Gregorio, Barzago, Barzeno, san Salvatore.

Licentius, dans son épître à son maître Augustin, se souvenait de ces montagnes, montesque per altos, lorsqu'il repassait les jours doucement écoulés à Cassiacum.

Il est dans l'univers des lieux que les leçons ou les études du génie ont rendus célèbres: à Athènes le jardin d'Academus; sur les rivages de l'Attique, le Cap Sunium; dans l'île de Rhodes, la colline de Zimboli, où Eschine exilé avait fondé une école d'éloquence; aux environs de Rome, la colline de Tusculum, o§ le souvenir de Cicéron plane avec tant de majesté; ces lieux, et d'autres que nous pourrions nomer, sont visitée respectueusement par le voyageur, et nous y avons senti nous-même tout le charme qui s'attache à la gloire.

Cassiacum mérite de prendre rang parmi ces lieux fameux, et si le souvenir de l'antiquité chrétienne n'avaient pas été négligés jusqu'à ce jours, les pèlerins de la religion, de la poésie et de l'histoire auraient cherché jusqu'aux moindres traces de ce coin de terre aux environs de Milan.

Ce fut là qu'Augustin, sur le seuil de la vie chrétienne, chercha dans les pleures, trouva tout à coup et enseigna les hautes vérités morales et philosophiques, avec une merveilleuse puissance. Ce fut là que ce génie, tantôt méditant en silence, tantôt conversant avec une mère et des amis dignes de lui, se connut en quelque sorte lui-même pour la première fois. Iljeta du fond de cet asile hospitalier ses premières clartés sur le monde.

parfois, fatigué du bruit et du vide des jours humains que Dieu ne remplit pas, on se prend à rêver une solitude où la vie ne serait occupèe qu'à la recherche et à la contemplation du vrai. Des amis d'un même goût, d'un même amour pour les beautés impérissables, échangeraint leurs pensées, leurs découvertes de tous les jours, leurs inspirations; celui qui serait le plus fort et le plus près de Dieu dirigerait, retiendrait ou exciterait les intelligences.

Quoique la magnificence de la création ne soit qu'un ombre bien pâle des splendeurs divines, on choisirait pour retraite un site où la nature eût à la fois de doux sourures et une imposante grandeur. A chaque journée on franchirait un degré de l'invisible échelle des vérités éternelles, et c'est ainsi que d'un pas calme et joyeux, environné d'amitié, de lumière et d'espérence, on s'en irait, appuyé sur la croix, vers ce mystérieux rivage appelé la mort, qui n'est que le bord de l'océan de la vie.

Oh ! que ne suis-je né dans lo siècle d'Augustin, et que n'ai-je été amené par une heureuse destinée à m'asseoir avec Alype et Licentius, autour du maître dans cette prairie ou dans ces bains de Cassiacum !

Leurs mois passés dans la maison des champs de verecondus apparaissent à mon esprit comme une vie écoulée sur le seuil diu paradis.

Licentius regrettera plus tard cette vie de paix et d'étude. Qu'ils sont à plaindre ceux qui, ayant goûté de telles délices, sont condamnés à retomber au mileiu des agitations de la terre !

 

 

[1]

Dans les précédentes éditions de l'Histoire de sanit Augustin, nous avions fait usage de renseignements inexactes en ce qui touche l'emplacement de Cassiacum; l'érudition milanaise, excitée par un noble et religieux patriotisme, s'est mise à l'oeuvre, et la question des lieux a été admirablement éclaircie par le docte abbé Louis Biraghi, qui a bien voulu nous adresser son très intéressant travail. <ces recherches, d'une précision savante et d'une critique parfaite, lui font le plus grand honneur.

 

Nous rectifions ici le nom de la maison de campagne où se retiré saint Augustin avec ses jeunes amis. Ce n'est pas Cassiciacum, come l'ont écrit les bénédictins d'après les manuscrits qu'ils ont suivis, mais c'est Cassiacum, comme on le voit dans les manuscrits de la bibliothèque Ambrosienne et dans les écrivains milanais. Lorsqu'il s'agit d'un nom de lieu aux environs de Milan, les témoignages du pays même méritent una préférence absolue.

Ce point est parfaitement éclairci dans un opuscule du savant abbé Biraghi docteur de la bibliothèque Ambrosienne.

 

 

 

 

 

 

Non troviamo più nulla nelle opere di Agostino che potrebbe essere stato scritto di Cassiacum. Quanto sarebbe interessante e dolce per noi di riscoprire questo rifugio, per riconoscere la posizione della casa di Agostino e dei suoi amici, la posizione del bagno, il torrente il cui mormorio ha dato origine al libro “de Ordine”, il prato dove sovente si riuniva la giovane Accademia! Ci sarebbe piaciuto riprodurre i colori di questi luoghi tanto cari al nostro pensiero. Secondo recenti ricerche di una esattezza indiscutibile [1], Cassago Brianza, distante sette o otto miglia da Milano, ci raffigura Cassiacum. L'ex Palazzo dei Visconti di Modrone occupa il posto della casa di Verecondus, nella parte superiore di una collina.

Oggi, come ai tempi di Agostino, un prato copre il pendio di questa collina. Troviamo il torrente che, utilizzando un piccolo acquedotto forniva acqua ai bagni di Verecondus e poi precipitava con fragore sulle rocce silicibus irruens... precipitante se flumine. Il fiume è chiamato Ganbajone, un tempo Cambalionum e viene dal Monte Sirtori. Scorre in un affascinante e boscosa valle e qui forma delle cascate.

Cassago è un rifugio tranquillo e fertile, un paese grasso, come indica il suo nome, in mezzo alle montagne; abbiamo citato il monte Sirtori; citiamo ancora i monti Gregorio, Barzago, Barzeno, San Salvadore. Licentius, in un'epistola al suo maestro Agostino, si ricordava di queste montagne, montesque per altos, quando ripensava i giorni dolcemente trascorsi a Cassiacum. E' nell'universo dei luoghi che le lezioni o gli studi dei geni hanno reso famosi: ad Atene il giardino di Academus; sulle rive dell'Attica, il capo Sunium; nell'isola di Rodi, la collina di Zimoli, dove Eschilo esiliato aveva fondato una scuola di eloquenza; nei dintorni di Roma, la collina di Tusculum, dove il ricordo di Cicerone cade con tanta maestà; questi luoghi e altri che noi potremmo citare, sono visitati con rispetto dal viaggiatore, e noi stessi qui abbiamo sentito il fascino che si attribuisce alla gloria. Cassiacum merita un rango tra questi luoghi famosi, e se le memorie dell'antichità cristiana non fossero state finora trascurate, i pellegrini della religione, della poesia e della storia avrebbero cercato fino alle minime tracce di questo angolo di terra nei dintorni di Milano.

Fu là che Agostino, alla soglia della vita cristiana, cercò nel pianto, trovò all'improvviso ed insegnò le alte verità morali e filosofiche, con un potere meraviglioso. E fu qui che questo genio, talvolta meditando in silenzio, a volte conversando con una madre e degli amici degni di lui, in qualche modo conobbe se stesso per la prima volta. Ha gettato dal fondo di questo asilo consolatore, la sua prima luce al mondo. A volte, stanchi del rumore e del vuoto dei giorni umani che Dio non riempiva, si cominciava a sognare una solitudine dove la vita non sarebbe stata occupata che per la ricerca e contemplazione del vero. Amici di uno stesso cuore, di uno stesso gusto, di uno stesso amore per bellezze senza tempo, scambiavano i loro pensieri, le loro scoperte di ogni giorno, loro ispirazioni; colui che era il più forte e il più vicino a Dio dirigeva, frenava o spingeva le loro intelligenze. Sebbene la magnificenza della creazione è solo una pallidissima ombra dello splendore divino, si era scelto per ritiro un luogo dove la natura aveva sia dolci sorrisi che imponente grandiosità.

Ogni giorno avrebbero salito un gradino della scala invisibile della verità eterna, ed è, così con passo calmo e gioioso, circondato di amicizia, di luce e di speranza, si andrà, appoggiato alla Croce, verso questa terra misteriosa chiamata morte, che non è che il confine dell'oceano della vita. Oh! [perché] io non sono nato nel secolo di Agostino, e non sono stato portato da un destino felice a sedermi con Alipio e Licenzio, attorno al maestro in questo prato o in questi bagni di Cassiacum! I loro mesi passati nella casa del podere di Verecondo appaiono nella mia mente come una vita passata sulla soglia del paradiso. Licenzio si rammaricherà più tardi per questa vita di pace e di studio. Sono da compatire coloro che avendo prima assaggiato queste delizie, sono condannati a ricadere in mezzo alle agitazioni del mondo!

 

 

[1]

Nelle precedenti edizioni della storia di St. Augustine, avevamo fatto uso di informazioni inesatte per quanto riguarda la posizione di Cassiacum. Gli eruduti milanesi, spinti da un patriottismo nobile e religioso, si sono messi all'opera, e la questione dei luoghi è stata mirabilmente chiarita dal dotto abate Luigi Biraghi, che gentilmente ha voluto inviarmi il suo lavoro molto interessante. Queste ricerche di una precisione da studioso ed una [ricerca] critica perfetta, gli rendono il più alto onore.